8.3.06

Mes bonnes adresses

Elles sont parisiennes comme moi.

Mon vrai bistrot de prédilection, c'est le LÉOPARD, boulevard Voltaire, entre le métro Charonne et le métro Voltaire.


On y est bien... J'y passe souvent boire un verre pour tenter de comprendre comment ça se fait. Je ne sais pas exactement. Le service est très enjoué, voire légèrement déjanté ; j'aime.


Il y a la lumière un peu blonde dans laquelle les volutes des cigarettes montent sans m'asphyxier. Visuellement, j'aime bien et même beaucoup la cigarette, mais pour le reste, pouah, pouah et repouah. L'aération doit être bonne au Léopard, ou mes sens mollifiés par la bonne ambiance générale.
La musique est bien aussi. Le soir, il y a des DJ qui mixent de l'électro, mais ce sont mes horaires maisonniers et je ne les ai jamais entendus.
Il demeure pourtant dans la journée un parfum des soirées. Je crois que c'est ça que j'aime beaucoup, être là dans le soleil paisible du matin devant mon café, dans les restes de la fièvre du soir. Voix rauque du service, flyers en bataille, odeurs un peu âcres imprégnées dans les murs et les banquettes.
La cuisine est ouverte à midi ; elle est simple, clairement faite pour bien nourrir son client, et non pour l'autoriser à se servir d'une fourchette au prétexte d'ingurgiter un mimimum de calories en parlant régime. Ca donne une clientèle de bonne compagnie. Le hamburger italien est si gros qu'il faut soit le manger gracieusement étage par étage, soit le prendre en main et accepter le dégoulinage de la crème au gorgonzola, des tomates, de la roquette, du steak, sur les grosses frites de l'accompagnement.


Récemment, les patrons du PETIT KELLER, dans la rue Keller, elle-même petite au point que je n'ai pas besoin de vous donner le numéro du bistrot, ont changé. C'est dans le 11ème, Bastille mais pas du tout Bastille pour l'ambiance. C'était bien aussi avant, je crois, bien que je n'y aie pas été depuis 10 ans avant le mois passé.
Je le proclame, le petit Keller est le meilleur rapport qualité-prix in town. Ils ont une formule à 16 euros LE SOIR : ça devrait être commun, mais Dieu sait que ça ne l'est pas, et ceci pour un menu tout à fait raffiné, avec des vraies délices.
Mon entrée d'antipasti, plein de petits légumes à la grecque et autres, était jolie, abondante et bonnissime, de même que la brochette de canard au figues, en plat, ou le gratin dauphinois avec la pièce de boeuf. J'ai goûté aussi le Saint-Pierre avec petit flan de légumes, mais ce poisson-là détenait à mon goût un peu moins les clés du paradis que ses camarades les animaux terrestres.
Le dessert, le dessert ! C'était quoi le dessert? Bon sang, je ne sais plus. Ce n'est pas tant sa faute que celle du bon et très abordable Bordeaux du patron et de la conversation, qui avait atteint (si je m'en souviens bien ?) des sommets à ce stade du dîner. Ah si ! Un tiramisù excellentissime, et je suis intraitable sur le tiramisù, étant très bien habituée, 'a casa', grâce à Michel (voir sa mythique recette).
Je ne vous ai pas dit encore combien le cadre est chaleureux, un beau vieux petit bistrot des années cinquante, avec une devanture rouge basque. Il n'en rajoute pas dans le folklorique, ni dans l'archicool. Et surtout, l'extrême gentillesse de la patronne et du patron, une belle dame aux longs cheveux, et un monsieur asiatique bien causant.


Cette image, c'était cet après-midi après la pluie, du côté de la rue des Rosiers.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'ai relevé l'adresse ,je vais à PARIS en MAI.merci

samedi, 11 mars, 2006  

Enregistrer un commentaire

<< Home