18.2.06

Se faire faire la cuisine

Ma toute petite fille adore touiller dans les pots et la casseroles avec moi. Elle est fière comme tout de ce qu'elle a préparé et clame haut et fort "c'est moi qui l'ait fait" ("avec maman" -- plus bas). Aussi suis-je étonnée que bien souvent cette bonne fourchette pinaille avec la nourriture qu'on a faite ensemble. Et ça me rappelle cette dame, la mère d'une amie, qui picore à tous les repas chez elle, parce qu'elle n'a pas d'appétit pour ce qu'elle a fait mijoter. Moi, au contraire, ça m'amuse et me met en appétit de tendre vers l'autarcie alimentaire: les repas entièrement faits maison, si possible pain, yaourts, etc. compris. Mais je vois bien qu'il y a un truc dans ce déplaisir de manger ce qui a été fait de ses propres mains. Ma fille aime ce qui lui est servi quand ça tombe du ciel. Comme elle est toute petite et que je me souviens du temps de ses tétées, je sais bien pourquoi.
Au bistrot, on est obligé de casquer, ce qui casse un peu l'analogie nourrissonne, entre autres détails. Mais quand même, je suis sûre qu'il y a un lien entre ma fille, ou cette dame, qui chipotent leurs propres plats, et le plaisir qu'on a à se voir poser devant soi une assiettée fumante au troquet. Pas vrai?

P.S. La photo a été prise au cafézoïde.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'avoue qu'il m'arrive parfois de moins apprécier un plat quand j'ai passé du temps à le préparer... C'est un peu comme si les odeurs m'avaient déjà rassasiée.
Exemple typique : je préfère toujours le couscous quand on me le fait ou lorsqu'il n'y a qu'à sortir les boîtes du congélateur.
Mystère...

jeudi, 06 avril, 2006  
Blogger Christine said...

Je mettrai du couscous au menu de mon bistrot alors, de temps en temps, en pensant à Féfile!

vendredi, 07 avril, 2006  

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